Girafe ou chacal ? Quelques mots sur la Communication Non Violente (CNV) (2 min)
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Aujourd’hui, parlons CNV !
Késako ?
Parlons d’une manière de communiquer pertinente dans toutes les interactions de la vie. Parlons de la communication non violente !
Elaborée par Marshal B. Rosenberg dans les années 1970, la CNV, qu’on appelle également la communication bienveillante, est une manière de parler et d’utiliser le langage qui favorise la connexion empathique entre humains. Elle se révèle particulièrement efficace pour résoudre des conflits et faire passer des messages de manière efficace. Elle contourne les résistances en alimentant des liens sincères.
Elle se base sur 4 étapes majeures :
1️⃣ Observer les faits en s’interdisant tout jugement moral
2️⃣ Identifier les sentiments que ces faits déclenchent
3️⃣ Exprimer les besoins qui sont liés à ces sentiments
4️⃣Faire un pas et formuler sa demande en se concentrant sur le positif
Au cœur de cette méthode, il y a des clefs centrales sans lesquelles la méthode perd tout son pouvoir : la bienveillance et le respect, l’authenticité et l’empathie.
Pour illustrer son concept, Rosenberg a utilisé la métaphore de la girafe et du chacal. La girafe maîtrisant la communication non violente a peu de prédateurs, elle a un grand cœur et prend de la hauteur. Elle n’utilise la force que pour préserver la vie de ses pairs. Tandis que le chacal, lui, utilisant la violence pour communiquer, est un animal qui survit, toujours aux aguets avec la crainte de l’attaque, y compris celle des membres de son groupe. Toute l’idée de la CNV est d’apprendre à passer de la communication « chacal » à la communication « girafe » pour vivre serein et construire des relations de qualité.
Alors plutôt chacal ou girafe ?
Quelques exemples pratiques qui peuvent se décliner à l’infini :
👆🏻 Comme toutes méthodes, la CNV comporte des écueils. Notamment lorsque cette dernière sert à des fins manipulatoires ou qu’elle manque de congruence (hors contexte).
Aussi, si vous pensez que cette technique relève de la méthodologie “coucou les nounours/trop niais pour être efficace ou thérapeutique”, arrêtez vous immédiatement. La CNV nous situe dans un niveau de subtilité bien au-delà d’un langage spécifique. Notamment, lorsqu’elle est complètement intégrée au plus profond de soi. La communication bienveillante est bien plus complexe que la simplicité qu’elle semble transpirer.
Pour aller plus loin :
Marshal B. Rosenberg. 1999. Les mots sont des fenêtres. Ou bien ce sont des murs. Edition : Syros